EXTRAITS de "Et... Demain ?"

TOME 1

Dan aimait à regarder les gens. Pas comme un voyeur, non ! Mais simplement parce qu’il aimait les gens. Son métier d’éducateur faisait qu’il côtoyait un nombre important de personnes différentes tous les jours, et il avait l’habitude de les regarder, de les observer. Il se plaisait à étudier discrètement ce groupe de jeunes qui passait à quelques enjambées de lui, les plus âgés n’ayant pas plus de dix-sept, dix-huit ans ; les plus jeunes à peine quinze, l’ignorant totalement, comme s’il n’existait pas, parlant fort, gesticulant en tous sens, riant aux éclats, dévorant la vie qui leur était donnée, qui leur était due..

 Le mur avançait doucement,…/…si bien que lorsque sa base arrivait sur un obstacle, il commençait par le pousser, puis le bousculer, le projeter contre un autre, éventuellement le broyer…/…Bientôt, des gerbes de feu jaillirent de toutes parts. Les gens suivirent le même périple…/…« Monsieur, a… a… appelez les s… secours ! »

Elle avait les cheveux auburn et un joli visage de fin adolescence…/…Ses yeux bleu-vert étaient grands ouverts…

Hélène était bloquée, accrochée à sa poutre…/…"Garde les yeux fermés, si tu veux. Moi, je te guide !"…/…Elle hésita un instant, comme si son esprit était en train de faire le bilan de son corps…       

Elle se retourna pudiquement, enfila ses pieds dans le jeans, le remonta en se tortillant un peu, le passant sous sa jupe…/…Elle n’imaginait pas qu’on ne verrait pas son immeuble. Il était devenu ruines, comme tous les autres…/… « Je n’ai pas de famille. Ma mère m’a foutue dehors…/…Je ne l’ai jamais revue…/…Je veux partir avec vous…/…Ne me laissez pas ! Je vous en prie !»

« Il faudrait qu’on s’écarte un peu d’ici et qu’on trouve un coin tranquille ! »…/…La terre se mit à vibrer sous leurs pieds. Ce n’était pas la première réplique qu’ils ressentaient, mais celle-là était plus forte que les autres.      Des fissures s’écartèrent…/…Puis elles se refermèrent en avalant tout…/…"Tu vois, aujourd’hui, on a avancé de deux kilomètres environ. On en a quatre-vingt à faire !"

Dan forma un petit foyer avec quelques grosses pierres qu’il avait ramassées…/…Il reconnut des pigeons ramiers et puis sept ou huit perdrix rouges. Il observa même des faisans, un coq et trois poules…

Quant à l’autre vache, sa mort devait remonter à un peu plus tôt, car les corneilles en étaient déjà à se régaler des tripes de la bête…/…« Dan, regarde ! s’écria tout à coup Hélène. Il y a des poules ! » Côte à côte, ils avancèrent le dos courbé vers les volailles, mains en avant…

« Bouge pas ou t’es mort ! » Un vieil homme était couché au sol dans la pénombre…/…A ses côtés, paraissant peu aimable, un énorme chien blanc…/…       L’homme se tenait appuyé sur son coude droit, sa main droite sur les gâchettes, sa main gauche tenant, sur son ventre, les canons pointés…/…

Il se tenait la jambe à deux mains. Visiblement la douleur était terrible. Il grimaçait, se tordait. Hélène se jeta presque sur lui, le plaquant au sol, les deux mains sur le torse…/…

La plante ne ressembla plus qu’à une espèce de bouillie de la taille d’une balle de tennis…/… « C’est de la consoude, une plante bien connue pour ses effets apaisants sur les fractures ! C’est une plante utilisée depuis que le monde est monde ».

Les doigts restèrent accrochés les uns dans les autres, les yeux se rencontrèrent, se regardèrent, dans le profond de chacun. Les étreintes des mains devinrent douceur. Les doigts finirent par se caresser…/…

Elle attendit ainsi qu’ils s’approchent et lorsqu’ils furent à une petite distance, fonça sur l’étalon, comme si elle voulait l’attaquer…/… puis il se cabra majestueusement, battant l’air de ses antérieurs, les naseaux écarquillés…/…

Oh, Dan ! Tu ne peux pas comprendre. C’est la première fois de ma vie qu’on m’offre un si beau cadeau !.../ Il me suivra jusqu’à la mort ; je le jure ! »

TOME 2

La petite fille avait suivi le parcours de la main de la femme, avait déjà ouvert la bouche, dans un réflexe, pensant que la nourriture lui serait adressée en priorité …/… mais la femme mit ses doigts à sa bouche et en ressortit la viande mâchée. Elle nourrissait ainsi la fillette à la becquée

"Mais non, …/…. Je ne t’emmène pas chez les morts ! Regarde-moi ! Je suis vivant, et toi aussi ! Touche-moi ! C’est moi ! Je suis venu te chercher, t’emmener avec moi ! Prends ma main ! Regarde, c’est moi ! Je ne suis pas un fantôme revenu de chez les morts ! Je ne suis jamais mort ! Je suis là !"

C’est alors qu’un "Oh !" de surprise monta de l’assemblée, lorsque chacun put constater que le couteau …/… était planté dans le torse du Géant, en plein cœur. L’une après l’autre, les mains du grand homme tombèrent à plat sur le sol, les paumes tournées vers le ciel. Ses doigts s’ouvrirent légèrement pour rester figés, recroquevillés. Une tache de sang macula petit à petit son tee-shirt gris clair. Ses yeux étaient grands ouverts, fixes à tout jamais

…/… un éclair blanc jaillit des fourrés pour se jeter sur l’homme. Les pattes de devant tendues, Patou arriva en trombe sur l’homme et le renversa. …/…  ils perdirent tous deux l’équilibre et l’homme essaya de se remettre debout pour fuir, mais la chienne fit aussitôt volte-face après avoir fait un roulé-boulé et le saisit à la gorge pour le coucher au sol…/… Il ne bougeait plus.

… Et… et l’enfant ?… … Le bébé ?…   

Il… Il est mort ! balbutia-t-il. Et… … Et sa maman aussi.

…/… On ne s’est pas attardé à compter le nombre de coups qu’elle lui a donné …/…  Elle l’a troué de partout, du cuir chevelu jusqu’aux orteils !

Momo jeta ses lèvres dans le cou de l'enfant, sous ses cheveux de soie, …/… ce qui provoqua chez la Petite une hilarité soudaine et bruyante.

         -Chuuuut ! fit à son tour Tom, très sérieusement.

         L'homme et l'enfant se regardèrent en souriant et la gamine finit par poser sa main sur la bouche de l'homme.

         -Shuuut ! fit-elle à son tour.

"Mais c’est quoi …/…? "

« Une plante, mon Chéri, une plante ! … avec des graines très jolies en automne, toutes hérissées de piquants !»

"Et… et elle est censée faire quoi cette plante si belle ?"

« C’est…un fort calmant… à toutes petites doses !.../…»

"A petites doses ! Mais tu l’as essayée, n’est-ce pas ?"

«… … Non !… … C’est trop dangereux ! »

"Mais tu disais de tout te donner si… … ! "

« Dan ! coupa-t-elle. /… S’il te plait, pour l’amour que tu me portes… aide-moi !»

"Je… … Non ! Ce n’est pas possible ! Je ne pourrai pas !"

« Si, mon Chéri ! Tu le feras ! Tu ne pourras pas me laisser souffrir jusqu’à en mourir ! Tu le feras… Dan !»

Comments

[arnaud]

mon souhait, pour cette nouvelle année, serait d'en lire plus!!!
meilleurs voeux a vous tous